De la part de Christophe
C’était un matin comme tant d’autre, du haut de mes six ans, j’étais heureux. Fils unique demeurant chez mes grands-parents dans une petit village de Picardie où j’allais à l’école communale. Après le petit déjeuner composer du chocolat chaud fait de Nesquik et de lait Gloria en boite parce que je n’aimais pas le lait de vache, enfin surtout la « peau » qui se formait quand on le chauffait et de tartines grillées sur le poêle à charbon de la cuisine puis beurrés. C’était le moment de se laver, là aussi dans la cuisine avec un bassine dans l’évier remplie d’eau chaude de la bouilloire qui restait continuellement sur le poêle. Le passage du gant de toilette fini, le brossage des dents terminé, je passait mes vêtements de la journée qui étaient souvent ceux de la veille. Nous étions vendredi, demain mes parents comme chaque week-end viendrai passé deux jours en famille avant de retourner à Paris pour travailler.
Quand ma journée d’école arriva à son terme, ma grand-mère vint me chercher pour revenir à la maison. Sur le chemin dans la discussion elle me mit au courant que mon grand-père avait une surprise pour moi. Je la questionnais tout le long du chemin mais elle tenais à garder le secret.
J’imaginais qu’il m’avait fabriqué un lance-pierre, un sifflet en bois de sureau ou encore acheté une nouvelle canne à pêche. J’arrivais à la maison pour débouler dans la salle à manger en appelant :
« Grand-père! Grand- père ! »
Pas de réponse. Je filais dans la cour pour comprendre que mon grand-père était dans la grange. Ses grands bras étaient plongés dans le foin à la recherche de quelque chose. Est ce que c’était ma surprise ?
Et là quand il se retourne vers moi en tendant une de ses énormes main fermé, je vois une petite queue grise qui dépasse. Je ne comprend pas tout de suite. Il ouvre sa main et me dit :
« Prend le dans tes mains et dépose le dans le panier. »
J’avance mes deux mains, il me passe cette petite boule de poil grise. Dès qu’elle se trouve dans le creux de mes mains, je ressent un léger tremblement continu qui me surprend, alors je la met rapidement dans le panier. Puis se succède une boule de poil rousse, noire et blanche et blanche que je dépose délicatement une à une dans le panier. Mon grand-père me dit :
« Choisi ton chaton, tu devras bien t’en occuper. Les autres ont les fera adopter par la famille ou les voisins. »
« Merci, merci grand-père ! »
Je lui sautais dans les bras. Je regardais les quatre chatons, je pris le noir et blanc dans une main le caressant de mon autre main. Entre deux petits miaulements, il ronronnait.
« Il faut que tu lui donne un nom, comment veux-tu l’appeler ? »
Demanda mon grand-père en ébouriffant mes cheveux de sa main.
« C’est difficile, il ne faut pas se tromper, un nom c’est pour toujours. »
Lui répondant d’un air songeur, je me questionnais pour les autres chatons.
Christophe M. M.
Contente de connaître la fin de ton texte... Qui est très attendrissant. Mais quel nom fut le sien alors ?
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