vendredi 24 avril 2020

Atelier d'Ecriture

Texte de Christophe

-Passons à table mes amis !
Chacun des mes amis au nombre de six s’assied à la table mise avec les plus belles assiettes et les plus beaux couverts. Il y a même un plan de table pour les convives. Nous les hôtes étant en bout de table pour accéder à la cuisine plus facilement.
-Commençons par un soufflet aux Saint-Jacques. Comme on dit, le soufflet n’attend pas, c’est les convives qui l’attendent !
Je me dirige vers la cuisine, pour voir mon magnifique soufflet complètement tombé alors que cinq minutes plus tôt tout aller pour le mieux.
Que faire ? Sortir de la charcuterie. Non ce n’est pas possible j’ai annoncé fièrement un soufflet aux Saint-Jacques. Alors le visage tombant comme mon soufflet je revient de la cuisine pour servir un "flan" aux Saint-Jaques c’est tout ce que je peux faire.
Personne ne dit un mot sur le soufflet sauf des : « C’est succulent !» ponctuent le bruit des couverts. Mes amis sont bienveillants, jusqu’à ce que ma belle-sœur dise :

« Il est peut-être délicieux mais ça n’a rien d’un soufflet, je me demande quelle catastrophe va suivre ? ».
Lui qui devait être en cuisine entendit le discours de sa belle-sœur en entrant dans la salle à manger, ce qui le peinait le plus c’est que ça belle-sœur avait dit ces paroles devant sa femme qui ne savait si elle devait faire la sourde oreille ou lui faire comprendre que la porte n’était pas loin. Les sœurs se jaugent un long moment puis pour les interrompre je dis:

-Bon, bon nous allons passer à la suite : Un Suprême de volaille à la crème citronnée. Vous m’en direz des nouvelles !
Je fait demi tour vers la cuisine. Le riz est trop cuit et en goûtant à la sauce du poulet, j’ai la désagréable surprise que son goût n’est pas ce que j’avais prévu.
Mais que cela ne tienne, il est bien trop tard pour faire quoi que ce soit, j’arrive avec mon plat de volaille en sauce puis amène sur la table le riz.
-Bravo c’est magnifique !
-Je n’ai jamais vue de si belle volaille !
Chacun y va de son compliment, alors je n’ose pas parler du goût affreux de la crème citronnée. Sachant cela, je sers de petite portion à chacun tout en mettant beaucoup de riz. Tout le monde mange en silence, finissant difficilement son assiette. La conversation reste sur des banalités mais surtout pas sur la cuisine.
Quel gâchis, ce début de dîner, j’aurai mieux fait de servir des surgelés à l’assiette, personne ne s’en serai rendu compte. Mais il me restait le dessert, une tarte au citron meringuée faite pour ce dîner, disposant sur la tarte avec une poche à douille pour la rendre plus jolie encore les blanc d’œufs battues en neige avec du sucre, une minute au four sous le grill pour brunir la meringue et le tour est joué.
C’est alors que ma belle-sœur m’appelle en dehors de la cuisine pour une raison futile. Je m’absente trois minutes de la cuisine, trois minutes de trop pour ma tarte meringuée qui brûlât, trois minutes de trop pour ce dîner qui n’avait été qu’un loupé. Je revenais une dernière fois à table avec ma tarte au citron meringuée brûlée. Sans un mot, je la pose sur la table. Le silence s’installa jusqu’au départ des convives.


Christophe M.M

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