Atelier d'Ecriture
Texte de Christophe
Retrouvailles
Déjà deux mois que je ne suis pas revenu à Paris. Faute au confinement des Parisiens pour cause de pandémie. Durant un mois ce fut le calcul macabre des morts dû au virus, chaque jour cela augmentait puis un soir, il y eu l’annonce que le nombre diminuait et que dans deux semaines Paris serait en mode dé-confinement et que même si le Parisiens devaient rester dans la capitale, les portes de de Paris restant sous le contrôle de l’armée. Moi qui avait échappé au confinement parce que j’étais en Bretagne chez mon frère au moment de l’annonce par décret.
Il est temps de profiter de Paris, me dis-je en passant le contrôle des militaires dans la gare Montparnasse. Je prend mon smartphone et téléphone à mes meilleurs amis.
Rendez-vous est pris pour prendre un brunch dans un café de nos habitudes. J’arrive le premier, m’installe en terrasse. Il fait un grand soleil et d’après la météo 25 degrés en cet fin mai. Mes amis arrivent peu après, j’ai presque les larmes aux yeux, le cœur qui se serre. C’est vrai que l’on c’est téléphoné mais les voir en vrai c’est bien plus puissant, plus vrai quoi. Après embrassades et accolades, nous nous asseyons autour d’une minuscule table ronde pour nous cinq. Des « C’est génial ! » des « C’est super !» ponctuent chaque phrase. On voit dans les yeux de chacun le bonheur de se retrouver. Les visages sourient, les mains se touchent, se prennent fortement. Deux mois, il sont restés isolés de l’humain alors comme un addict sans sa dose, ils parlent, ils parlent aussi avec les mains. Le serveur arrive avec son plateau plein de victuaille, malhabile après ces journées sans pratique, si bien qu’il pose le grand plateau sur la petite table en disant : « Cela sera très bien comme ça, si ça ne vous dérange pas ! ». Nous répondons de concert : « C’est très bien ! » Il y a deux mois ils nous auraient fallu deux tables, mais aujourd’hui la promiscuité est la bienvenue. Les rires pleuvent, nos histoires nous les connaissons par cœur. Rabâché durant le confinement au téléphone. Plus de silence, la rue c’est remplie comme un jour de l’an. Chacun fête le dé-confinement, à sa manière, plusieurs voitures klaxonnent et les passagers nous font des signes de la main, d’autres se tiens par le bras à cinq sur le boulevard en disant bonjour et à coté de nous chaque table à trouvé clients qui parlent avec nous.
Le brunch se termine, nous partons vers le jardin des Tuileries pour faire une promenade bien méritée. La vie reprend sont court avec une différence, les personnes se sont humanisés.
M.M.Christophe
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