Atelier d'écriture: Christophe
Quelle beau soleil, la rue est déserte, dans le caniveau ruisselle un filet d’eau aux reflets d’or soleil. Onzième jours de confinement dans Paris, je suis juste sortie pour une ballade autour de chez moi. Trop de difficultés à rester seul à la maison dans mes dix-sept mètre carré. Je suis donc parti de chez moi, comme on fuit du néant vers la lumière. On ne peux qu’ apprécier ce court moment. Marcher c’est déjà une aubaine malgré la petite distance à parcourir. Je cherche même le trottoir qui est au soleil. En levant la tête je découvre des balcons, des architectures inconnues, je n’y avait jamais prêté attention avant le confinement. Je vois mon quartier sous un autre jour, comme un touriste dans une ville étrangère. Je commence à avoir chaud, je relève les manches de mon gilet et enlève ma casquette. J’ai un doute tout à coup, aurais-je de la fièvre ? Mais non c’est mon imagination et l’angoisse d’avoir contracté le virus. Je continue mon chemin au bout du boulevard, je n’ai croisé personne, même pas une voiture. Le chantier du terre-plein central est à l’arrêt. On dirait une scène de guerre avec ses trous béants et ses monticules de terre. Je détourne le regard, au moment où passe un bus. Il est vide, dépeuplé comme le boulevard. A quoi ça rime les transports en communs quand il n’y a plus rien qui se fait en commun. Je retourne sur mes pas, toujours sur le même trottoir pour profiter du soleil. Au loin un passant avec un masque chirurgical sur le visage, je ne suis même plus étonné après ces onze premier jours de confinement. Je rentre dans ma résidence sans le croiser puis je m’assoie sur un banc dans le petit jardin sous ma fenêtre. Je suis seul là aussi.
Christophe
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